Mia

Krampl

Il ne faut pas accorder autant d’importance aux résultats et aux chiffres. Et il est essentiel de ne pas perdre de vue la raison pour laquelle tu participes à des compétitions, qui est de montrer que tu grimpes bien et que tu te bats. Alors, concentre-toi sur l’escalade et bats-toi autant que possible. Si tu prends du plaisir sur le mur et que tu te donnes à fond, les résultats suivront.

J’ai de nombreux objectifs dans la vie. En ce qui concerne l’escalade, je voudrais gagner une médaille d’or et me lancer dans l’escalade libre, la trad. Ce serait l’un des plus grands défis au niveau mental pour moi.

Les Alpes suisses. Je n’ai pas visité de montagne en particulier, mais il suffit de se promener n’importe où en voiture à travers la Suisse pour voir un panorama époustouflant.

Une banane et des barres protéinées Barebells (ce n’est pas une promotion rémunérée, je les aime vraiment :))

D’abord : grimpeuse professionnelle. Ensuite, tout ce qui est en lien avec ce sport, mais je suis attirée par l’entraînement.

À cause de toutes les compétitions, je suis souvent loin de chez moi et de ma famille, alors quand je ne grimpe pas, j’aime passer du temps avec mes proches et profiter des choses simples. Les membres de ma famille ont toujours été d’un soutien sans faille, je leur suis tellement reconnaissante. Donc, le peu de temps que j’ai, je veux le leur consacrer. Et à mon chien aussi, bien sûr ! :)

Un des meilleurs moments a été lors des championnats d’Europe de Munich en 2022, où j’ai terminé deuxième, et les séries de qualification olympique ; la compétition la plus difficile que j’ai faite jusqu’à présent, aussi bien au niveau mental que physique.

À quel point c’est un sport complexe. Un bon grimpeur doit avoir de la puissance, de l’endurance, de la souplesse, de la coordination, une excellente perception de son corps... Mais en fin de compte, le plus important, c’est de faire appel à son cerveau. Aucun mouvement n’est jamais le même, aucun mur ne se ressemble, et chaque grimpeur est différent. Sur le mur, tu as toute la liberté du monde. La seule chose qui contrôle ton corps, c’est ton cerveau, et c’est à toi de décider comment l’utiliser. Et c’est là toute la beauté de l’escalade. Une histoire sans fin d’innombrables mouvements impossible à répéter, et une liberté absolue sur le mur.

J’ai beaucoup appris, mais l’une des leçons les plus importantes est la suivante : quoi que tu fasses dans la vie, fais-le avec amour et passion. Si tu fais ce que tu aimes, tu prendras plaisir à le faire et tu n’auras pas l’impression de travailler dur. Et dans les moments difficiles, tu dois te rappeler pourquoi tu as commencé (ton sport, ton travail, ton entreprise). C’est ta passion qui doit te pousser à persévérer jusqu’à réussir.

Il y a tellement de choses que j’aimerais apprendre… J’aime la musique et je voudrais apprendre à danser. J’aime la mer et j’aimerais apprendre à faire du kite surf et de la voile (d’ailleurs, j’ai déjà commencé). J’aime aider mon copain dans son atelier de menuiserie et j’aimerais en savoir plus dans ce domaine et sur le bois. Et ainsi de suite…

Si l’on travaille dur et que l’on n’abandonne jamais, tout est possible. Peu de gens le savent, mais j’avais et j’ai toujours très peur de tomber en grimpant à la corde. Quand j’étais enfant, j’avais même peur de tomber en moulinette, et certaines personnes pensaient que ce sport n’était pas pour moi, ils disaient que ma peur était telle que je n’arriverais pas à la surmonter. Mais j’ai réussi ! Grâce à mon entraîneur, Anže Štremfelj, qui a cru en moi, mais aussi à mon obstination à ne jamais abandonner. C’est une longue histoire, mais pour la résumer, la peur est toujours en moi et je sais que je ne serai jamais complètement à l’aise avec les grosses chutes, mais j’ai appris à grimper avec et si j’ai réussi à la surmonter, je peux surmonter n’importe quoi dans la vie.