Le

duvet :

tout

sur

l’isolation,

le

cuin,

l’entretien

et

la

durabilité

À quoi pensez-vous quand vous entendez le mot « plume » ? Au duvet ? Probablement pas. Mais plutôt à ces plumes « classiques », celles que le chasseur accroche à son chapeau en feutre, aussi appelées plumes de contour : allongées, plates, relativement rigides, avec un long rachis. Le duvet est différent : également appelé plume de dessous, ou flocon, il ne se trouve que sur la partie ventrale de l'oiseau. Son rachis est court et ses barbes souples et longues sont disposées dans toutes les directions. Elles forment ainsi une structure tridimensionnelle entre les fines ramifications, dans laquelle l'air est stocké, créant ainsi un coussin isolant qui n'est pas traversé par le froid et qui emprisonne la chaleur là où elle est produite : tout près du corps.

La première veste en duvet

Si l'on remonte le fil du temps, on découvre une histoire simple et cohérente : Eddie Bauer, amateur de plein air et propriétaire de la marque de vêtements du même nom, échappe de peu à l'hypothermie lors d'une partie de pêche hivernale en 1936, dans la région de Seattle. L'homme d'affaires connaît bien les plumes, il utilise alors le duvet pour les appâts de pêche à la mouche. Le volant de plumes avec des plumes d'oie compte également parmi ses premiers brevets. Après son expérience dans la nature, Eddie Bauer les intègre pour la première fois dans des vêtements à des fins d'isolation. C’est ainsi que la veste en duvet telle que nous la connaissons aujourd'hui est née. Pour que le remplissage ne s'accumule pas en bas de la veste, les compartiments de duvet ont été conçus.

Pourquoi Eddie Bauer a-t-il choisi le duvet à l'époque ? L'une des raisons se trouve dans l'expression « léger comme une plume » : son poids est imbattable. D’autre part, pour sa nature à la fois stable et élastique. Si l'on froisse du duvet dans la main et qu'on l’ouvre à nouveau, il se déplie de lui-même pour reprendre sa forme initiale. Comme les humains sont très attachés aux unités de mesure, ce que l'on appelle le pouvoir gonflant peut également être mesuré. Et ce, en cuin, ce qui signifie « pouces cubes par once ». Il s'agit donc d'une indication de volume : c.-à-d. tel volume pour un poids défini. Plus la valeur est élevée, plus le pouvoir gonflant est important. Et plus il est élevé, plus la capacité thermique du produit est importante, car plus un seul de ses flocons de duvet peut emmagasiner d'air. C'est aussi ce volume d'air que vous pouvez comprimer dans votre veste ou votre sac de couchage lorsque vous faites vos valises. Pour les produits outdoor en duvet, cette valeur se situe entre 400 et 1 000 ; plus la valeur est élevée, plus la qualité (c.-à-d. la performance) du duvet est grande.


Exemple :

Deux vestes en duvet, chacune d'un poids total de 450 grammes. Celle qui a une valeur de 900 cuin tient plus chaud que celle de 600. Pourquoi ? Parce que son duvet se gonfle davantage : il renferme plus d'air qui pourra être réchauffé par votre corps. Mais aussi : entre deux vestes en duvet aussi chaudes l’une que l’autre, celle de 900 cuin est la plus légère, car il faut moins de grammes de rembourrage pour obtenir les mêmes performances d'isolation.

En bref : le duvet est extrêmement léger, très isolant et parfaitement compressible. Résultat de l’évolution, il est par nature presque parfait. En parlant de nature, nous voilà arrivés à la face cachée des « parties non textiles d'origine animale », comme le dit une directive européenne de 2011 relative à l'obligation d'étiquetage des vêtements.

Seuls les oiseaux ont du duvet. Pour les articles d'extérieur, on utilise celui provenant de canards ou d'oies. Le flocon de duvet d'oie est plus gros, donc plus isolant. Il s'agit d'un duvet de meilleure qualité pour l'homme. Pendant trop longtemps, l’homme a pratiqué la plumaison à vif qui fait l'objet de vives critiques de la part d’organisations de protection des animaux en raison des souffrances qu'il entraîne et qui est de plus en plus interdit par la loi. La part de marché du duvet obtenu par plumaison à vif est estimée à environ 3 à 7 %. De même, l'engraissement par gavage, c'est-à-dire l'alimentation forcée et violente visant à accélérer la croissance, n'est plus légal dans l'UE qu'en France, en Espagne, en Hongrie, en Bulgarie et dans certaines parties de la Belgique. Ce sont deux grands pas dans la bonne direction, mais il reste encore beaucoup à faire.

Lors de l'achat de produits en duvet, prêtez attention aux certifications qui attestent d'un élevage respectueux des animaux et de la plumaison après la mort (ou après l’abattage). Voici deux labels aux directives particulièrement strictes, que nous considérons comme transparents et authentiques :

RDS (Responsible Down Standard) ↗

Global TDS (Global Traceable Down Standard)

Bien sûr, cela vaut en premier lieu pour nous, en tant que fabricant, raison pour laquelle nous achetons exclusivement du duvet certifié RDS. Ce label garantit la traçabilité absolue de toute la chaîne de production, et nous refusons catégoriquement le duvet d'animaux qui n'ont pas été élevés dans le respect de leur espèce et/ou qui ont été plumés à vif.

Par rapport aux fibres synthétiques, le garnissage en duvet présente les avantages suivants : il isole mieux, est plus léger et plus compressible. Pour illustrer notre propos, comparons deux de nos sacs de couchage :

Sac de couchage en duvet Protect Down Bag -18° ↗ : 950 g, env. 20 l de volume de rangement

Sac de couchage en fibres synthétiques Protect Fiber Bag -18° ↗ : 1 770 g, env. 25 l de volume de rangement

Les deux sacs de couchage sont conçus pour des nuitées jusqu'à -18 °C. Le sac de couchage en duvet atteint ces valeurs de température avec presque la moitié du poids et peut être compressé d'environ un cinquième. En revanche, la fibre synthétique n'est pas un produit animal, elle est moins chère, plus facile à entretenir et ne perd que très peu de sa capacité d'isolation quand elle devient humide. En matière de performance, ce dernier constat est clairement le point faible du duvet.

Prenez soin de votre équipement de plein air. Les produits en duvet vous en remercieront tout particulièrement. Procédez en trois étapes :

1. Utilisez-les, profitez de leur chaleur et passez du bon temps.

2. Laissez-les respirer : lorsque vous ne les utilisez pas, il est préférable de les suspendre dans un endroit aéré et sec. Le sac de rangement n’est prévu que pour le transport.

3. Ne lavez vos produits en duvet que s’ils sont sales, imprégnés de transpiration ou ont perdu de leur capacité d’isolation suite à l’agglomération des flocons de duvet.

Pour que vos produits en duvet vous accompagnent le plus longtemps possible, nous partageons avec vous nos conseils pour l'entretien des équipements chauds, élaborés par nos concepteurs de produits eux-mêmes.

Consulter les conseils d’entretien du duvet ↗